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l'étang de Trémelin et la forêt

L'ETANG DE TREMELIN

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            Le domaine de Trémelin, situé sur le territoire de la commune d'Iffendic, à l'ouest de l'Ille-et-Vilaine, est aujourd'hui un parc de loisirs et de randonnée aménagé au bord d'un étang artificiel de 43 ha, au coeur du massif  forestier de Trémelin.

            Cette forêt comprend au centre le Grand Bois de Trémelin, bordé à sa limite nord-est du Bois de la Taverne et du Bois du Casse, au sud le Bois de la Roche Trébulente et celui de Putenoë, et enfin à l'ouest, de l'autre côté de la route départementale,  les Landiers des Bruyères, du Rocher Plat, du Fief et des Noës Bretonnes.

         Un peu plus loin vers le sud, le Bois de Boutavent forme la lisière nord de la forêt de Paimpont, plus connue sous le nom de Brocéliande. 

           L'étang, peu profond, est une ancienne vallée bordée d'affleurements rocheux de schiste pourpré, qui a été fermée dans sa partie basse, au nord, par trois digues artificielles successives. Cette réserve d'eau alimentée par deux ruisseaux, était prévue à l'origine pour fournir de l'eau, pendant la saison sèche des moissons, aux moulins à farine situés en aval. 

                             

 

Trémelin. Au fond, à l'endroit le moins large sur la photo,

se trouve (sous l'eau) l'emplacement de la première digue.

         

             Un premier réservoir fut aménagé il y a très longtemps au milieu de l'étang, à l'endroit où il est le moins large. La digue de terre et de pierres existe encore, à un mètre de profondeur, et on peut par endroits apercevoir, émergeant de l'eau, les piquets qui la balisent.

                        

l'ancienne digue, aujourd'hui sous l'eau.

Trémelin

vue sud-nord de la digue sur une photo ancienne

Trémelin

autre vue nord sud (la digue visible au fond à gauche)

          Puis, au siècle dernier, une deuxième digue fut érigée au niveau de la passerelle de bois qui permet de faire le tour de l'étang (voir photo ci-dessous). Récemment enfin, cette seconde digue fut à son tour désaffectée. Au lieu de la détruire, on se contenta d'en percer le milieu, c'est ce qui correspond à l'enjambement de la passerelle. Sur la photo 2, on aperçoit parfaitement le type de construction de l'ouvrage, des poteaux de bois enfoncés dans le sol et liés entre eux par un tressage de bois, au niveau du sas, un muret de pierres sèches tout au long de la digue de terrre.

                          

Trémelin. La passerelle enjambe la trouée faite dans la seconde digue.

Au premier plan, les affleurements de schiste pourpre. 

 

          La troisième digue, la plus récente, se trouve au nord de l'actuel bassin de kayak, de l'autre côté du passage. Sa paroi est maçonnée en ciment et son corps sert de chemin pour l'accès vers le camping. Un système de vannes permet d'évacuer le trop plein de l'étang vers le nord, dans la profonde vallée que le chemin surplombe.

 

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          Mais revenons quatre ou cinq mille ans en arrière : à cette époque, l'étang n'existe pas, Trémelin est juste une petite vallée verdoyante où coule un ruisseau, vallée encadrée de deux bandes rocheuses, couvertes de landiers de genêts et d'ajoncs. C'est dans le creux de cette vallée, au bord du ruisseau, que viendront vivre d'un peu d'élevage et d'agriculture les hommes d'un clan. Le choix de cet endroit est volontaire. Les collines environnantes laissent partout affleurer la pierre pourpre, ce qui permettra la facile extraction de nombreux blocs de schiste dont l'un deviendra le menhir voisin du pas de Saint-Martin (voir à la page suivante).

                                                 

                                                                   reconstitution d'un habitat (visible à Monteneuf, Ille-et-Vilaine.) 

 

                                                 

 

                                                 

                                                                  Deux reconstitutions (parc archéologique de Villeneuve d'Asq).

            

            Nous n'avons aucune preuve matérielle qu'un habitat ancien de l'époque néolithique se soit installé à cet endroit mais c'est la logique mathématique qui parle. Aucun des mégalithes référencés dans les pages suivantes n'est à plus d'un kilomètre, excepté peut-être les menhirs de Boutavent. Cela tend donc bien à confirmer l'existence d'un rassemblement humain à l'intérieur du cercle des prospections. Et le centre de ce cercle se situe aujourd'hui... sous l'étang !

            L'endroit est d'ailleurs avéré occupé de longue date. La voie romaine longe la forêt. Toutes proches, les ruines de la forteresse médiévale de Boutavent, de nombreux parcellaires agricoles à l'intérieur de la forêt et des passages à gué importants nous l'indiquent. L'origine du toponyme Trémelin vient de tré (ou trev), signifiant un lieu habité, souvent un établissement agricole, auquel s'ajoute le patronyme melin (de melain ou melaine : désignant l'abbaye rennaise de Saint-Melaine).

            Ce qui nous donne, dès le Haut Moyen Age, un territoire agricole ou forestier appartenant aux abbés de Saint-Melaine : trev-melain, trémelin

            (En Bretagne, une trêve correspond à une division d'une paroisse). 

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