plusieurs gués mégalithiques à l'intérieur de la forêt, dont un ensemble important

UN IMPRESSIONNANT

GUE MEGALITHIQUE

DANS LA PARTIE NORD DE LA FORÊT

 

 

          A l'autre bout de l'étang de Trémelin, en direction du nord, nous pouvons suivre un petit chemin cavalier qui longe le bord gauche du parking près des tennis, parallèlement à la route qui mène vers le centre équestre voisin.

          Une centaine de mètres plus loin, le chemin s'élargit nous laissant découvrir sur sa partie gauche, un impressionnant gué mégalithique. Ce gué dont les blocs de schiste rouge sont très usés correspond à un chemin ancien qui devait traverser l'ancienne vallée (aujourd'hui occupée par l'étang).

 

 

à gauche du chemin, les pierres du gué.

les blocs sont profondément enfoncés dans le sol

 

 

          Ce chemin conduisait depuis le sud - emplacement actuel de Saint-Péran - vers le nord, en direction d'Iffendic. Avant d'arriver au gué, il passait près du menhir du Pas de Saint-Martin. De l'autre côté, à la sortie de la forêt, il longeait les menhirs de la Roche de Grette puis de la Pierre Longue du Vau-Savelin avant de descendre vers le bourg d'Iffendic.

 

 

 

 

 

 

vue prise du sud vers le nord, direction Iffendic.

 

gros plan, le premier bloc mesure 90 cm

 

          Les premières pierres du gué sont en partie enfoncées dans le sol, alors on ne se rend bien compte de leur épaisseur, sinon en observant celles qui sont plus loin (de 30 à 50 cm).Les blocs sont disposés soit les uns à la suite des autres pour les plus larges (entre 70 et 90 cm), soit par deux ou en quinconce pour les autres. La partie nord du gué (au fond sur les photos) a été chamboulée, des pierres ont été rejetées sur le côté sur plusieurs mètres, et il semblerait que l'ensemble du gué se soit primitivement continué encore plus loin. Il en reste cependant encore 21 mètres de longueur, dont 12 mètres parfaitement dégagés.

 

partie nord du gué, sous la végétation, plusieurs autres blocs

continuent sur une dizaine de mètres. 

 

          Entre les pierres, c'est le domaine du lierre, des joncs et de la ciguë car le passage est assez boueux, voire marécageux, en période de pluies. De récents travaux d'empierrement ont permis de remblayer le chemin pour le confort des randonneurs et des vététistes, rappelons nous que Trémelin est avant tout un site touristique...

          Sur la photo ci-dessous, on aperçoit des blocs de schiste beaucoup plus roses qui ne font pas partie du gué, ils ont été rapportés. Mêlés à de la terre et des gravats, ils servent juste à enfouir une buse de ciment qui traverse le passage. Une chance que l'engin de travaux n'ait pas utilisé les dalles du gué pour combler les ornières. Momentanément, ce bel ensemble mégalithique reste dans l'état mais il faudrait envisager de le mettre en valeur.

 

2007, le gué est menacé par des travaux de busage.

A  droite du chemin, les blocs plus roses ne sont pas d'origine)

 

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         Il pourrait s'agir d'une voie romaine qui aurait succédé à un chemin protohistorique, et qui plus tard serait devenue une piste utilisée par les charbonniers de la forêt voisine, qui transportaient les sacs de charbon de bois vers la forge d'Iffendic. Sur la rive sud de l'étang, de nombreuses traces de meules brûlées sont encore visibles dans le chemin de randonnée, sous formes de petites buttes circulaires dont la terre noirâtre est mêlée de paillettes de charbon.